interview de Théodore, Paul & Gabriel: la règle de trois

Théodore, Paul & Gabriel dans sa loge à l'Olympia ©Marie Salomé Peyronnel

1/ Riri, Fifi et Loulou ou Le bon, La brute et le Truant?

Pauline : Riri, Fifi et Loulou!

Clémence : On est une vraie petite bande intrépide et aventurière.

Théodora: Sauf qu’il nous manque le manuel des Castors Juniors.

2/ Théodora, si tu avais 3 voeux ?

Théodora : Je ne peux pas les dire!

Epstie : Allez, avoue tout.

Théodora : Bon ok. Etre une rockstar. Arriver à la fin de ma vie avec zéro frustration, être quelqu’un d’entier, d’accompli. Et (d’une voix d’outre tombe) choisir ma mort.

Clémence : Ca fait déjà 5 vœux non ?

Les filles rient.

3/ Clémence, t’es plus encens, myrrhe ou or?

Clémence : Je préfèrerais être disque d’or que disque de myrrhe ou disque d’encens.

Théo: Mais un disque dansant c’est pas mal aussi.

4/ Pauline, Le Père, le Fils ou le Saint Esprit?

Pauline : C’est dur ça ! Le Père parce que tout émane de lui.

5/ Les 3 garces ou les 3 Grâces? 

Clémence : Avec notre nom c’est plutôt les 3 garçons!

6/ Clémence, tes 3 héros préférés ? 

 Clémence : John Lennon, oui c’est mon héros. Et puis, Indiana Jones et Superman.

7/ Théodora, tes 3 chanteuses préférées ?

Théodora : Janis Joplin et euh…… je ne sais pas!

8/ Pauline, tes 3 comédies romantiques préférées ?

Pauline : du tac au tac, Coup de Foudre à Notting Hill, 4 mariages et un enterrement et Dirty Dancing.

9/ Vos 3 meilleurs souvenirs en tant que groupe?

En cœur, l’Olympia ! Le chantier des Francos et l’enregistrement de l’EP.

Epstie : Que des événements récents, donc. Vous étiez moins heureuses avant ?

Pauline : Non mais on a eu un pic de bonheur ces derniers temps.

Théodora mange un gressin en cherchant toujours ses chanteuses préférées.

10/ Crobsy, Still & Nash ou Peter Paul & Mary ?

Pauline : Peter, Paul and Mary.

Clémence : Oui. Sauf s’il y a Young avec Crosby, Still & Nash, ça change tout !

Théodora : Françoise Hardy ! (Nous avons donc la deuxième chanteuse préférée de Théo)

11/ Parmi les 3 muses qui sont Mélété (la Pratique), Mnémé (la Mémoire) et Aoedé (le Chant)  laquelle vous fait le plus souvent défaut ?

Clémence et Théodora: La Pratique!

Pauline : Bon, et Clem chante très bien mais on ne se repose jamais sur nos lauriers pour le chant.

Théodora (sortant de sa réflexion): Ladyhawke ! Je l’avais oubliée !

Pauline : Et Anna Calvi d’ailleurs?!

Théodora : Ah oui, je suis même fan d’elle sur Facebook.

Pauline : Et moi, je la suis sur Twitter ! Hahaha!

12/ Avez vous un 4ème mousquetaire?

Clémence : Benjamin, notre batteur.

Pauline : On a même des 5e et 6e mousquetaires : Pierre Guimard et Fabrice Nataf. Et on a une reine aussi : toi, Epstie ! (Je rougis)



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Robert Mapplethorpe vs. Sophia Coppola

©Robert Mapplethorpe

Avec mon amie Gus (dont je recommande le tumblr Gatsby and Gus) nous nous sommes précipitées chez Thaddaeus Ropac pour découvrir l’exposition de photos de Robert Mapplethorpe  dont le « curator » n’est autre que la délicate Sophia Coppola.

Malgré la perfection des photos et la sensibilité de Coppola Junior, j’ai  eu beaucoup de mal à déterminer si oui ou non j’ai aimé cette expo. Toute la semaine j’ai fais la girouette et ce matin j’ai décidé de m’y coller en prenant parti.

Au premier abord, une grande déception : Peut être aurait il mieux valu que je ne lise pas Just Kids si peu de temps auparavant. Cela m’aurait évité de souhaiter retrouver le Robert Mapplethorpe poétique, trash et profondément enfantin que Patti Smith décrit.  A la place, peu de photos. Une quarantaine, tout au plus. Toutes regroupées dans la salle blanche du rez-de-chaussée de la Galerie (à l’exception du fameux portrait qu’il a fait de Patti se coupant une mèche de cheveux qui nous accueille dans l’entrée)

Des noir et blancs encadrés sobrement et qui s’enchainent, presque mécaniquement. Le rythme est donné non par la force des sujets sélectionnés mais par la récurrence des thèmes et des photos d’orchidées. Le parti pris de Sophia Coppola semble être d’insister sur un aspect mode et design du travail de Mapplethorpe. Avec tristesse, toutes ces poses et ces fleurs ne m’évoquent que sa maladie et sa fin de vie. Une seule photo d’érection dans cet hommage au photographe à la libido pourtant déchainée.

Une intuition me fait cependant pencher en faveur de l’expo. Certes, la beauté glacée me laisse de marbre et me donne presque l’impression d’être dans le hall d’un hôtel de luxe, mais j’aime croire que Mapplethorpe y aurait vu non une exposition mais une installation. Une forme de sanctuaire à sa gloire.  Un petit « saint des saints  mortuaire » donc où il serait lui même allé se recueillir.

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Découverte du Jabécédaire

E comme Epstie ©Jade Flamand

Malgré son jeune âge (24 ans) et sa frimousse d’ange, Jade Flamand n’a pas que des choses faciles à faire sortir d’elle même. A l’occasion d’un travail de fin d’études, elle a réalisé un abécédaire ou « Jabécédaire » où elle a déversé son inconscient sur papier.  Un résultat d’une étonnante noirceur et d’une très grande beauté.

Exposée dans une galerie du 7ème arrondissement, ses lettres sont punaisées aux murs et chaque visiteur est invité à choisir une loupe plus ou moins grande pour admirer le détail de ces dessins minutieux faits au stylo bic.

Dans le cadre formé par le contour de chaque lettre s’entremêlent corps décharnés, monstres tristes, siamoises nues, musicos avinés ou femmes éjectées par un tuyau infernal tout droit sorti d’une immense machine imaginaire. Un univers résolument sombre qu’il est courageux de mettre sur papier et encore plus d’exposer.

Ce qui me touche particulièrement, outre le résultat des plus impressionnants et la précision du trait c’est que toute la folie représentée est contenue par les lettres, comme si l’écriture était une façon de continuer à avancer. D’ailleurs, les dernières lettres, X Y et Z semblent plus calmes. Un envol d’oiseaux sauvages vient presque apaiser cet alphabet torturé.

 

X ©Jade Flamand

 Galerie vingt neuf : 29, rue Vaneau 75007

http://jadeflamingo.ultra-book.com/book

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Mourir auprès de toi

Spike Jonze and Simon Cahn ont réalisé un mini film donnant vie aux sacs cousus main d’Olympia Le Tan. Il présente les minaudières « You can’t judge a book by it’s cover ». Cette collection, désormais un classique de la créatrice, est composée de faux livres en feutrines dans lesquels je rêve de ranger un jour un vrai livre de poche ou bien, pour une plus grande utilité de l’objet, mes clefs, quelques kopecks et mon téléphone.

Je n’ai pas l’habitude de présenter ce genre de travaux mais cette petite vidéo contient vraiment tout ce que j’aime :

  1. des livres : ce ne sont que des sacs vous me direz, mais :

– L’histoire débute dans la librairie parisienne Shakespeare & Co où il y a donc bien des livres en papier.

– Je fais partie des gens qui accordent une grande importance aux couvertures des livres. Ici, elles sont de toute beauté.

– L’univers des livres se réveille, comme par magie. Les personnages de romans sortent la nuit vivre leur propre vie. Un Toy Story mélant couture et littérature, c’est forcément charmant.

    2.    de l’amour : celui d’un squelette (Macbeth de Shakespeare) et d’une jeune femme aux longs cils (Wilhelmina Harker dite Mina, l’héroïne du Dracula de Bram Stoker).

    3.  du courage : pour vivre leur romance, ils échappent à ce qui avait été écrit pour eux.

    4.    de l’action : il n’est pas facile pour un squelette d’aller retrouver sa bien aimée sans perdre la tête ou tomber sur un os.

    5.    de l’humour : Le « sexy ending » fait sourire.

lien vers le site d’Olympia le Tan:  http://www.olympialetan.com/online_shop.cfm

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3 raisons d’aller voir Polisse de Maïwenn

Polisse, le dernier film de Maïwenn. Très réussi.

1/ Parce que ça sonne juste:rares sont les films français où les acteurs sont si bien dirigés. On y va donc pour voir Joey Starr, décidemment un vrai comédien mais aussi Marina Foïs, Karine Viard, Nicolas Duvauchelle en flics plus vrai que nature.

2/ Parce que c’est un film moins narcissique: Loin d’être une grande fan de la comédienne, il faut reconnaître à Maïwenn un certain talent de réalisatrice. Si elle apparaît encore dans son film en tant qu’observatrice derrière un objectif (ici un appareil photo) sa présence ne gêne point. Elle ne cherche pas à se mettre trop en valeur et on est même soulagé quand, à la moitié du film, Fred (Joey Starr) lui demande de lâcher ses cheveux et qu’elle redevient enfin jolie.

3/ Pour l’énergie : Film bouleversant par son propos, le sujet est pourtant abordé avec humour.  Nombreuses sont les scènes où la salle éclate d’un rire presque enfantin, évident. Rire nerveux, comique de situation, bons mots, tout ce rire permet de survivre face à la dure réalité (celle de la brigade des mineurs).

Maïwenn

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Flash News: Theodore, Paul & Gabriel en studio

Théodore, Paul & Gabriel petit déjeune et enregistre au studio CBE ©Marie Salomé Peyronnel

Fini les grandes maisons glacées et les coupures de courant qui empêchent de travailler. Cette fois ci Théodore, Paul & Gabriel est entré en studio, un vrai. C’est le studio CBE rue Championnet à Paris où le logo du lieu en forme de pénis est un parfait clin d’oeil au nom de ce groupe de filles.
Dans ce vestige des années 70, elles enregistrent avec leur batteur Benjamin Colin 5 titres (4 titres perso et une reprise de the Left Banke) sous la houlette du très barbu et très sympathique Pierre Guimard. (L’homme derrière Lilly Wood and the Prick c’est lui)

 Après une première news dans les Inrocks et surtout 2 articles sur Epstie.com ces frêles demoiselles semblent bien parties. Elles apparaîtront d’ailleurs le 7 novembre à l’Olympia à l’occasion du festival des Inrocks et juste avant Anna Calvi… On leur souhaite un bel envol !

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Le visiteur du soir

Le chat noir, juillet 2011 ©Marie Salomé Peyronnel

en fin de journée j’ai souvent la visite de cette beauté féline…

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5 raisons d’aller voir Page One (le docu sur le NY Times)

Inside The New York Times… une belle accroche. 
  1. Pour assouvir notre curiosité : Tous ceux qui sont déjà passés devant l’immense building blanc de Midtown qui abrite les bureaux New York Times ont du se demander comment c’est de se balader dans les bureaux du quotidien mythique. Les murs ressemblent ils à cette façade aux airs de Mac Book ? L’ambiance est elle vraiment aussi tendue qu’à Wall Street ? Page One répond à quelques questions de ce genre mais beaucoup d’autres restent malheureusement en suspend.
  2. Pour essayer de comprendre ce qu’est le NY Times: « Grosse blague » pour certains ou « grande institution » pour d’autres, rares sont les journaux qui font couler autant d’encre et c’est déjà pas mal. Même si le documentaire insiste sur le poids politique du journal c’est avant tout en tant que pilier de la vie des américains que le Times pèse le plus.
  3.  Pour rire avec David Carr : Ex-drogué et auteur du best seller The Night of the gun, ce chroniqueur peu conventionnel du Times n’a pas sa langue dans la poche et apporte un brin de fantaisie à ce documentaire particulièrement mal filmé. (pourquoi diable, tous les plans coupent ils le front des personnes interviewées ?)
  4.  Pour un grand moment de vérité: La sortie de l’iPad donne lieu à quelques réflexions d’une drôlerie et d’une clairvoyance assez évidentes.
  5.  Parce que le NY Times en a gros sur le cœur : Comme le reste de la presse quotidienne traditionnelle, le Times est critiqué et menacé de disparaître. En réponse, Page One transmet un message univoque : Le Times n’est pas mort et entend bien continuer à publier «  All the news that’s fit to print ». Mais le problème est bien là : face à l’apparition de nouveaux médias, ne faut il pas approfondir la question de ce qui est aujourd’hui imprimable… ? Le documentaire aborde un peu trop légèrement la question.

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Racoon in the sky

Racoon in the sky ©Marie Salomé Peyronnel

Un nouvel habitant de Brooklyn. Il ressemble étrangement à une gargouille.

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3 raisons d’aller voir Une Séparation de Asghar Farhadi

l'affiche d'une Séparation

Une histoire dramatique: Une femme (Simin) veut quitter le pays et son époux refuse. Elle demande le divorce qu’elle obtient mais la garde de sa fille lui est refusée. Cette séparation, somme toute banale, est à l’origine d’un séisme dans la vie de la famille. En plus du malheur infligé par cette rupture, le désespoir d’une autre famille entre en scène. Le mari (Nader) est débordé et doit se faire aider par une femme pour surveiller et s’occuper de son père atteint de la maladie l’Alzheimer. Cette femme, Razieh, est très pauvre et vient tous les jours avec sa petite fille, sans le dire à son mari (Hodjat) qui est poursuivi par ses créanciers. Suite à un incident, Razieh est mise à la porte de chez son employeur qui physiquement la pousse vers la sortie. A priori rien de très grave. Sauf qu’elle fait une fausse couche et que son mari qui découvre alors qu’elle travaillait pour eux leur fait porter le chapeau. Démarre alors une débâcle tortueuse pour savoir qui a tort et quelles sont les responsabilités de chacun. Le réalisateur réussit à nous traverser des émotions, peurs et hontes de ses six personnages. (les couples et leurs filles)

Une justice angoissante: Ces temps ci, le système judiciaire américain a du avoir les oreilles qui sifflaient sacrément fort. Ce film a l’intérêt de nous rappeler que nos justices occidentales restent des petits bijoux d’avancement vers le progrès. Après avoir vu une Séparation cela remet les pendules à l’heure. Soyons heureux de ne pas vivre dans un pays où le juge est tout puissant. Alors oui, le système judiciaire américain est imparfait mais il est déjà bien avancé.

Un message implicite fort: Ce film est politique et engagé sans en avoir l’air. La force d’une Séparation est de nous instruire sur la société iranienne en nous rendant témoin des difficultés rencontrées par deux familles, d’origines sociales différentes mais également faibles face à l’autorité et l’engrenage dans lequel ils rentrent.

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