Archives quotidiennes : 29 janvier 2011

The Humbling by Philip Roth

The Humbling ©MarieSaloméPeyronnel

Simon Axler est un vieil acteur de renommée internationale en pleine dépression. Il n’arrive plus à jouer la comédie et les critiques ne l’ont pas épargné. A ce moment là, tout vole en éclats, Axler perd les pédales et passe quelques semaines dans un hôpital psychiatrique. Dans cette institution, notre héros peu héroïque, sympathise avec une jeune mère qui n’arrive pas à faire face au drame qui a lieu dans sa famille. La complainte de cette femme nous renvoie à la froideur et au vide de va vie d’Axler.

Après ce séjour, évoqué trop brièvement, Axler rentre chez lui. Il a 66 ans, sa femme la quitté, il se sent humilié, faible et n’a plus de goût pour la vie. Malgré les exhortations de son agent, Axler refuse de remonter sur les planches.

Tout change quand arrive chez lui Pegeen, une femme de 40 ans qu’il a vue naitre, puisqu’elle est la fille d’un couple d’amis. C’est une lesbienne assumée depuis ses 23 ans mais, quand elle débarque chez Axler, elle est déroutée par la décision de son ancienne maitresse de prendre des hormones et se faire opérer pour se transformer en homme. Pegeen considère que si son ex peut devenir un homme hétérosexuel, elle peut devenir une femme hétérosexuelle. C’est en séduisant Axler qu’elle commence sa transformation. Elle se laisse habiller, coiffer et rééduquer par cet homme qui a 25 ans de plus qu’elle. Axler vit dans l’illusion d’un couple heureux. Pegeen lui redonne un semblant d’envie de jouer et de vivre, juste avant de l’abandonner.

Il est regrettable d’avoir centré l’histoire sur leurs ébats sexuels très mécaniques, fantasmatiques, et bien peu séduisants, alors que l’idée de départ : celle de l’acteur ayant perdu son don était la bonne. Philip Roth ne revient sur ce thème que dans les toutes dernières pages, lorsque Axler, détruit, va mettre fin à ses jours en rentrant dans la peau d’un des personnages de Tchekov puisqu’il n’est pas capable de jouer sa propre vie.

Ce roman qui est considéré comme mauvais par l’ensemble des critiques anglosaxonnes me semble surtout bien trop peu approfondi pour nous toucher véritablement. Le choix de parler crument de sexualité n’est pas nouveau dans l’œuvre de Roth mais dans ce présent ouvrage on ne comprend pas où il veut en venir.

Une chose est sure, je n’aurais jamais du le lire si peu de temps après avoir lu Indignation, son dernier roman paru en France. Un livre étonnamment simple et puissant.

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