Waste Land ou comment tirer le meilleur de ce qu’on a, même quand on a que des ordures.
L’artiste brésilien Vik Muniz, connu pour créer des tableaux à partir de toutes sortes de matériaux[1], a consacré deux ans de sa vie à un projet artistique très particulier. Voici 4 bonnes raisons de se précipiter au cinéma pour voir Waste Land, un documentaire qui donne envie de vivre.
Une aventure humaine : Vik Muniz s’est rendu dans la plus grande déchetterie du monde, à Jardim Gramacho au Brésil, où il a rencontré certains des trieurs d’ordures qui y travaillent[2]. Les relations qui se tissent entre cet artiste qui vit dans l’aisance à New York et ces hommes et femmes qui trient des ordures pour 20 dollars par jour, souvent depuis leur plus jeune âge, sont absolument stupéfiantes.
Une aventure artistique : Vik Muniz intègre les trieurs à son travail. Après avoir fait leur portrait, Muniz projette la photo en immense sur le sol de son atelier et, tous ensemble, ils redessinent chaque trait en positionnant des ordures selon leur couleur. Quand l’image réapparait sur le sol, il en prend une photo qu’il peut ensuite vendre plusieurs dizaines de milliers de dollars. Cette petite fortune est intégralement reversée aux travailleurs de la décharge.
Des gens attachants: Le film donne la parole aux « catadores » (les trieurs) qui sont bien trop souvent considérés comme des ordures eux mêmes. Leurs témoignages sont drôles, plein d’espoir et émouvants. Waste Land réussi à nous faire découvrir le quotidien, les rêves et les personnalités de Tiao, Iris et les autres.
Happy ending : Grâce à la bonne volonté de chacun, aux conseils de la femme de Muniz et à l’argent récolté par la vente des œuvres, la vie des trieurs a pu s’améliorer. Vik Muniz leur donne beaucoup mais les « catadores », j’en suis sûre, transforment également sa vie…